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Joseph de Preux renonce à un troisième mandat.

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Le président ne se représentera pas

C’est maintenant officiel: le président de Grône Joseph de Preux ne se représentera pas pour un troisième mandat à la tête de la commune.

Des divergences avec le comité local du PDC, ainsi qu’avec le comité élargi, l’ont amené à prendre cette décision: «Je quitte cette fonction présidentielle avec un esprit serein», déclare-t-il. «Quitter la politique après huit années à la plus haute fonction me fait un pincement au coeur.»

Joseph de Preux était devenu directement président de Grône en 2004, sans avoir passé par le mandat de conseiller communal. Auparavant, il avait été juge de commune durant huit ans.

 

Locomotive il y a quatre ans

Il y a quatre ans, il avait réussi un score remarquable. Tête de liste etmeilleur élu des deux partis (d.-c. et libéral-radical) avec 687 voix, il avait laissé à plus de 170 voix le vice-président libéralradical Gaby Favre.

«Pendant huit ans j’ai eu un énorme plaisir à présider. J’ai toujours été positif et optimiste. J’ai pris plaisir à traiter les dossiers pour le bien-être de mes concitoyennes et concitoyens. J’ai également été très satisfait de notre travail intercommunal avec Chalais, Chippis, Granges-Sierre et Flanthey-Lens. Et je remercie tout particulièrement notre sécrétariat communal dirigé par Gérald Morand.»

 

N’avez-vous pas hésité devant une période supplémentaire?

Oui j’ai eu envie de me représenter, au vu des dossiers importants et tout prêts à passer devant l’assemblée primaire. Mais après mûre réflexion et vu les divergences (de caractère d’ailleurs un peu général) avec le comité, comme sur le sujet de la halle polyvalente, j’ai changé d’avis.

Et aussi, je regrette de n’avoir pas pu ou pas su créer un climat de confiance et de solidarité au sein de notre Conseil communal.

 

Pourtant l’endettement de la commune a beaucoup diminué sous votre «ère»…

Et j’en suis fier. En 2005,Grône avait 6300 francs de dette par habitant. En 2012, cette dette est tombée à 2453 francs par habitant.

Quand je suis arrivé, la marge d’autofinancement était de 1 million de francs, maintenant elle est de 1,6 million et, avec la nouvelle péréquation financière, elle grimpera à 2 millions.

 

Mais avez-vous suffisamment investi?

En 2011, nous avons investi 1,2 million de francs. C’est dans la norme. J’ai tout misé sur la halle polyvalente, avec l’ambition d’avoir une installation digne d’une région entre Sion et Sierre.

Il y manque une infrastructure de dimension nationale et internationale.

Toutes ces considérations ont pris du temps, surtout qu’avec 8 millions de francs sur 13 la part de Grône était très importante.

D’autre part, nous devions obtenir l’accord de Chalais, de Chippis, de Granges-Sierre et de Lens. La halle polyvalente passera en assemblée primaire de Grône, le 25 juin prochain.

 

Votre bilan ne s’arrête pas à la future halle polyvalente et à la réduction du déficit?

Bien sûr que non. Je vous rappelle le 1,5 million de francs investis pour la sécurité aux Peillettes, suite à une dizaine d’années d’études. Je rappelle également le million (subvention cantonale de près de 85%) de la route de Loye après trente ans d’attente et je remercie le canton pour son excellente collaboration.

La déchetterie intercommunale est maintenant réalisée, la maintenance du centre scolaire bénéficie de 200 000 francs par an (jusqu’à concurrence de 1,5 million).

La carte des dangers naturels est en phase d’achèvement. La route d’alpage avec Nax nous a coûté 600 000 francs.

Enfin, Joseph de Preux rappelle que la future marge d’autofinancement sera confortable, avec ses 2 millions de francs annuels. «Mais il ne faudra pas s’endormir sur ses lauriers et prévoir les prochains investissements: la halle polyvalente,les bureaux communaux,

la halle des travaux publics, le turbinage et la rénovation du réseau d’eau, notamment.»